dimanche 29 mars 2009

Le Bisphénol A dans les plastiques nous rend-il malade ?

Le Bisphénol A dans les plastiques nous rend-il malade ?

Un risque lié à notre mode de vie moderne :

Guide de consommation sur le BPA

(extraits traduits du guide BPA FOEE-HEAL)

Le Bisphénol A dans les plastiques nous rend-il malade ? Voici la question que des collègues européens se sont posé au sujet de ce composé que l’on retrouve dans de nombreux plastiques. Ils ont donc rédigé un guide de consommation sur le BPA (disponible en anglais ici ou en français ici).

L’essentiel de ce qu’il faut savoir

Le BPA agit comme un perturbateur endocrinien et est impliqué dans des affections aussi variées que les problèmes de reproduction, l’obésité, les cancers du sein et de la prostate, le diabète, les dysfonctionnements thyroïdiens et les problèmes d’attention chez les enfants.

>>> Où peut-on trouver le BPA ?

La plupart des plastiques transparents et incassables utilisés dans les biberons, les récipients à usage alimentaires, le petit-électroménager de cuisine, les bouteilles d’eau en plastique rigide sont faits à partir de plastique qui contient du BPA. Le BPA est aussi utilisé pour les boites de conserve et les canettes de boisson (soda et bière).
Or des traces de BPA ont été retrouvées dans les aliments en contact avec ces emballages plastiques (découvrez plus de détails dans le guide conso).

La littérature scientifique montrant que le BPA se retrouve dans un nombre infini de produits de consommation, de matériaux en contact avec les aliments et que le BPA se libère pendant sa production dans l’environnement est particulièrement étendue (tableau 2 ci-dessous).
Le potentiel de contamination généralisée dûe à la production de BPA est considérable et largement méconnu. Le BPA a été retrouvé dans de l’eau douce, de l’eau de mer, les lixiviats de décharges, l’air et des particules de poussière. L’exposition au BPA est donc largement répandue et omniprésente. Nombre d’études ont retrouvé du BPA chez l’homme : urine, liquide amniotique, liquide folliculaire, placenta et sang du cordon ombilical malgré une métabolisation (élimination) par le corps humain en 6 heures (Cf. le guide conso pour plus de détails).


>>> Que pouvez-vous faire pour réduire votre exposition au BPA ?

Faire les choix les plus sûrs en matière d’emballage et de stockage des aliments

Stocker la nourriture dans le verre, la céramique ou dans des contenants à base d’acier inoxydable.

Choisissez les plastics les plus sûrs. Si vous avez besoin d’utiliser du plastique en contact avec les aliments, choisissez les options les plus sûres quand c’est possible : les plastiques qui conviennent sont ceux indiqués avec les codes de recyclage suivants :

N° 1 PolyEthylène Téréphthalate ou PETE; 2 Polyéthylène de haute densité ou HDPE; 4 Polyéthylène de basse densité ou LDPE; N° 5 Polypropylène ou PP
Dans tous les cas, prenez soin d’éviter les plastiques en polycarbonate (PC) autant que possible.

Eviter les plastiques avec les codes de recyclage n°3, n°6 ou n°7

De plus, il faut faire attention et éviter le PVC (n°3) et le polystyrène (n°6), dans la mesure où les résidus possibles (chlorure de vinyle et stryrène) peuvent aussi se révéler dangereux. Le PVC a un impact négatif sur l’environnement et la santé pendant la production, l’utilisation et en fin de vie en l’occurence au stade de l’incinération des déchets.

Eviter de chauffer de la nourriture ou des liquides dans des contenants en plastique. Si vous avez besoin de stocker des aliments chauds dans des emballages en plastique, attendez jusqu’à ce que la nourriture ait refroidi pour effectuer le transfert. Attention aux emballages alimentaires : Viande, fromage et d’autres aliments vendus emballés dans les snacks et les supermarchés peuvent être emballés avec du PVC, qu’il vaut mieux éviter. Certains des emballages alimentaires à usage domestique sont faits à partir de polyéthylène (n°4). Attention : l’absence d’étiquette doit rendre encore plus vigilant Beaucoup de produits en plastique ne sont pas étiquetés et le seul moyen de savoir de quoi ils sont faits est de contacter le fabricant. Nous vous encourageons à le faire en exprimant vos inquiétudes. En absence d’information, éviter d’utiliser les plastiques autant que possible. L’alternative la plus sûre est le verre ou l’acier inoxydable.

Prenez garde aux matériaux plastifiés en général
Quand c’est possible, apporter vos produits en plastique aux centrales de recyclage.

Demander à votre dentiste d’utiliser des amalgames dentaires qui ne contiennent pas de BPA.

Minimiser l’exposition des nouveaux-nés et des jeunes enfants : privilégier l’allaitement. Le lait maternel est l’aliment optimal pour votre enfant. L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) recommande l’allaitement exclusivement les 6 premiers mois, à poursuivre jusqu’à 2 ans. Donc pas besoin dans ce cas de lait de substitution; Si vous avez besoin de recourir au lait de substitution, préférez le lait en poudre, utilisez les biberons en verre ou en plastique sans BPA; Si vous utilisez un extracteur de lait maternel, assurez-vous que les différentes pièces sont sans BPA.- Utiliser des biberons en plastique étiquetés « Sans Bisphénol A » ou fait à base de polyéthylène, polypropylène ou polyamide.- Choisissez des tétines faites en silicone. Elles sont plus durables et plus sûres.


>>> Vous avez le pouvoir d’agir faites le !

- lisez les étiquettes. Les fabricants peuvent faire mention de l’absence de BPA dans leurs produits.

- Contactez les fabricants pour leur demander si le BPA fait partie des matières premières des emballages en contact avec les aliments.

- Soutenez les actions permettant de s’assurer que les substances chimiques agissant comme perturbateurs endocriniens telles que le BPA sont strictement contrôlées par la nouvelle réglementation européenne sur les substances chimiques REACH.

- Ecrivez aux fabricants (exemple de lettre)

- Participez à la cyberaction lancée par le RES !

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